"Samedi 22 juillet 2006. Elle s’est levée vers 8h, a mis Radio Classique puis elle a arrosé ses plantes et rangé un peu le salon. A 9h12, elle était encore en pyjama quand elle a signé un recommandé apporté par le facteur.

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C’est le dernier à l’avoir vue, depuis plus rien.

Ses affaires sont restées là où elle les a laissées, sa montre sur le bord du lavabo, ses lunettes près du canapé à côté des Bienveillantes ouvert à mi-parcours. Son portable aussi, bien en évidence sur la table du salon, rien n’avait bougé. 

 

À 31 ans, Audrey Laurent était la femme la plus banale qui soit et l’enquête officielle sur sa disparition n’a jamais rien donné. Au moment où ses parents nous ont engagé mon associé et moi, les années étaient passées et l’affaire Audrey Laurent était devenue une énigme que plus personne ne semblait pouvoir ni vouloir résoudre.

Un cold case. La disparition inexpliquée d’une Parisienne lisse et sans histoire dont la banalité ne lui avait jamais permis de faire la une de l’actualité.

 

Mais personne n'est lisse et sans histoire et personne ne disparait du jour au lendemain sans raison. Nous sommes tous des abîmes de mystères et de secrets inavoués.

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Et cette partie-là : elle est pour moi. "